mercredi 23 décembre 2009

Movember

Novembre est aussi le mois d’une grande collecte de fonds, un peu dans l’esprit du Téléthon mais en beaucoup plus rigolo. Le principe est de se laisser pousser la moustache pour attirer l’attention sur deux problèmes de santé masculine : la dépression et le cancer de la prostate. Le mois de la moustache (ou « mo » en argo) devient donc « Movember ». Cette action est menée dans plusieurs pays y compris européens (www.movember.com). La France n’en fait pas encore partie mais c’est peut-être une idée pour quand on rentrera au pays…

Nous sommes arrivés en Australie l’an dernier un 21 novembre et je n’avais alors pas tout compris à cette déferlante de moustaches. J’ai eu envie de jouer le jeu cette année et j’ai donc rasé le bouc (après plus de 7 ans !) et j’ai fait pousser la ‘stache pour la bonne cause.

J’ai aussi motivé des collègues au bureau et nous avons fini avec une belle petite équipe de moustaches plus ou moins touffues (voire vraiment moins touffues pour mes collègues asiatiques). Ça aura été la bonne action la plus sympathique que j’ai jamais faite. La progression de nos moustaches aura animée les conversations tout au long du mois et j’ai quand même fini par récolter 450 dollars (et 0 euros, vous auriez pu faire mieux).

Comme j’avais dépassé les 100 dollars collectés, j’ai été invité au bal costumé de Movember lors duquel Mister, Miss et autres équipes Movember 2009 ont été élus. Tout ça se passe dans une super ambiance qui m’a donné envie de remettre ça l’an prochain… à suivre !


Au fait, Accenture participait aussi et encourageait chaque bureau en Australie à monter une équipe. L’équipe d’Accenture Melbourne a fini 9ème en Australie et j’ai eu le droit à ma photo dans un email interne, faisant le bilan de cette action, pour avoir motivé mes collègues. Me voilà connu de tout Accenture Australie comme le français moustachu!

Melbourne Spring Racing Carnival

Le mois de Novembre est un mois important pour Melbourne. C’est le moment du plus populaire évènement « culturel » de l’année, le Spring Racing Carnival. Il s’agit de quatre jours de courses de chevaux où tout le monde se presse aux champs de courses habillé de son plus beau costume ou sa plus belle robe.

On a eu la chance d’être invité par Sophie, une de mes collègues et amie, qui est membre du champs de courses. Melbourne possède plusieurs de ces clubs, comme celui du MCG (un des plus grands stades au monde), pour lequel il faut attendre environ 15 ans en liste d’attente avant de devenir membre ! Cela fait parti de la vie sociale des Melbournians tout comme le carnaval dont chaque jour à sa couleur et son propre caractère. Pour ce qui est de la tenue vestimentaire, son choix occupe les conversations féminines pour plusieurs semaines avant le carnaval et c’est un vrai business pour les magasins en ville.

Grâce à Sophie, nous avons passé la journée du 7 novembre dans la section où les membres peuvent installer leur pique-nique pour la journée. Ça donne un joyeux mélange de chapeaux, robes et costumes sous les parasols. Nous n’avons pas assisté au jour le plus important du carnaval mais Stakes Day a quand même attiré cette année près de 85000 personnes sur un total de près de 400.000 pour l’ensemble du carnaval !


La journée est passée rapidement dégustant un déjeuner arrosé au champagne chacun s’essayant au pronostic pour la prochaine course (une petite dizaine sur la journée) et le plus souvent… perdant leurs sous (comme moi !).

En fin d’après-midi nous nous sommes rapprochés du champs de courses pour voir un départ de plus près après avoir vu tous les autres sur l’écran géant. La journée s’achevant on a aidé à remballer avant de finir par un petit restaurant en centre ville et j’avoue qu’un peu de marche m’a fait du bien après une journée aussi intense en culture et bulles…


mercredi 2 décembre 2009

4ème et 5ème jours

Après une nuit reposante, nous avons pu à nouveau admirer la beauté des falaises nous entourant arrosées par les rayons de l'aube. On a pris la route vers Palm Valley que plusieurs personnes nous avait décrite comme très accidentée et impraticable en voiture sur la fin du trajet.


C'était sans compter sur la garde très haute de notre 4x4 et la maîtrise du pilote ! On a donc franchi les quelques kilomètres nous séparant de Palm Valley à petite vitesse afin de surmonter tous les obstacles offerts par les roches et autres trous du lit de la rivière nous menant à destination. Laissant le souvenir d'Hermannsburg loin derrière nous, on a retrouvé ce sentiment d'aventure, seul dans notre véhicule au milieu de se paysage de western.



Un seul véhicule était présent à l'entrée du sentier de randonnée et nous n'avons enfin croisé personne pendant cette matinée de marche dans cet endroit hors du temps. Partis pour faire une randonnée, on s'est un peu mélangé les pinceaux et on a fini par faire les deux. On se sentait tellement bien dans ce paysage qu'on n'a pas cherché à rebrousser chemin quand on s'est rendu compte de notre erreur. Ca nous aura permis d'en profiter un peu plus, d'explorer entièrement cette vallée où ses palmiers sont les vestiges d'une époque où l'Australie était recouverte d'une forêt tropicale. Nous n'aurons malheureusement pas croisé beaucoup d'animaux. Le seul kangourou aura été aperçu de loin et sa fuite ne nous a pas laissé le temps de le photographier. On aura tout de même pu faire quelques belles rencontres qui nous montré que bien que désertique, la région n'en possède pas moins une riche faune.














Encore une fois, on a pris plein de photos de cet endroit que Klara avait tellement envie de découvrir… elle n'aura pas été déçue ! Je lui ai dit que j'avais de la chance d'avoir une femme aussi facile à contenter. Il suffit de trouver une petite vallée pleine de palmier au milieu du désert Australien et de parcourir quelques centaines de kilomètre de piste pour y arriver… et la voilà ravie, un jeu d'enfant :P



On a quitté avec regret ce petit coin de paradis loin de la civilisation. Un dernier passage par les montagnes russes de l'aller et nous avons rejoins la piste plus praticable où nous avons croisé le véhicule des rangers qui nous ont gentiment indiqué la présence d'un varan d'une bonne taille, sacrée bête !



De retour à la civilisation, nous sommes repassés peu après le déjeuner par notre village favori pour cette fois remettre enfin de l'essence. Le prix exorbitant nous a convaincu de passer notre chemin sans même nous arrêter. Direction Alice Spring avec encore quelques petits arrêts sympathiques pour prolonger le goût de vacances en cette dernière après-midi dans les Territoires du Nord.

Avant d'arriver à Alice Spring nous avons fait un rapide arrêt à Standley Chasm, une fracture dans la roche comme un coup de hâche laissée par une rivière disparue depuis longtemps. On y est pas passé au meilleur moment de la journée et on a manqué l'heure à laquelle le soleil inonde l'étroit passage entre les deux parois hautes de 80 mètres, mais le tout reste assez impressionnant.





Nous avons fini notre longue journée à Simpsons Gap, lieu de résidence d'une colonie de wallabies des rochers. C'est devant le spectacle d'un de ces petits animaux prenant son dîner que nous avons attendu le crépuscule avant de filer à Alice Spring pour notre dernière nuit de camping dans les Territoires du Nord.









Le lendemain, un rapide passage par le mont Anzac nous aura donné une meilleure idée de la taille d'Alice Spring, ancien bourg minier vivant désormais du tourisme.

C'est avec un petit pincement au coeur que nous quittons le "Centre rouge" pour un Melbourne humide et pluvieux!

lundi 30 novembre 2009

3eme jour

La conduite de nuit n'est pas vraiment recommandée dans les Territoires du Nord, principalement car les kangourous et les dromadaires errent en liberté ce qui est dangereux quand on roule dans une nuit noir. Le premier groupe de trois vaches que j'ai vu sur le bas côté de la route m'a confirmé que les locaux n'essayaient pas de me forcer à dormir dans leur camping bien cher et j'ai donc arrêté notre progression pour la nuit à la première station service/camping sauvage que nous avons trouvé.


Une fois encore le réveil vu plus que matinal puisque l'on s'est réveillé à 5h du mat ! Nous avons pris la route et admiré le soleil se lever sur les paysages bordant la route nous emmenant vers King Canyon. Après un rapide arrêt diesel/brossage de dent à une station essence/hôtel qui proposait des tours en dromadaire, nous sommes arrivés à King Canyon. Comme prévu on s'est lancé dans la grande balade de 4 heures.

Elle fait le tour par le haut du canyon, offrant de superbe vu sur l'intérieur du canyon, le reste de la chaîne de montagne MacDonnell Ranges, aux formations rocheuses spectaculaires, ainsi que la plaine à perte de vue…

Cette rando nous aura mené jusqu'au fond du canyon, dans le « jardin d'Eden », partie du canyon ou il y (parfois) de l'eau. La végétation y est luxuriante pour le coin et les oiseaux, très nombreux, sont … pour le moins exotiques ! On a fini cette superbe promenade sous une chaleur grandissante et c'est avec beaucoup de plaisir (et plus beaucoup d'eau) que nous avons retrouvé notre très cher camion.

On a repris alors la route pour se lancer dans la Merernie Loop, une boucle de 200km de piste à travers les territoires aborigènes.

Bercée par les secousses, ma douce et tendre copilote s'est endormie me laissant seul à ma fatigue… La courte pause que nous avons tenté nous aura seulement prouvé qu'il était impossible de faire une sieste dans un le camion sans qu'il soit à l'ombre. On a donc continué à traversé ces paysages face auxquels on se sent peu de chose et fait incroyable on aura même eu un peu de pluie !!!
Le retour à une vraie route nous est paru irréel mais c'était sans compter sur notre découverte du village d'Hermannsburg qui nous aura tout simplement sidérée ! Nous savions que la situation des aborigènes est très complexe. Leur intégration dans les coutumes occidentale s'accompagne de maux connu dans d'autres coin du globe comme l'alcoolisme, la consommation de drogue… On en avait eu un avant gout en lisant le guide qui explique que l'essence vendu dans les Territoires du Nord a la particularité de ne pas avoir d'odeur afin de lutter contre le sniffage ! L'entrée dans Hermannsburg, dont le guide vante le charme de l'ancienne mission luthérienne, m'a laissé sans voix et fait pensé aux banlieues les plus pauvres de Dakar. Les chiens errants, les papiers qui volent, les routes en terre battues… et pour complété le tableau, un grand signe « Stop à la violence conjugale » histoire d'ôter tout soupçon.

La seule station service étant fermé et nos deux réservoir plutôt bas, on a un moment envisagé de dormir dans le camping du village. Quand on a su qu'il ferme une grille à clé le soir pour clôturer le camping car « dehors c'est pas très sur la nuit »… on a décider d'avancer vers le terrain de camping de Palm Valley notre prochaine destination.

J'ai eu un peu d'appréhension à me lancer à nouveau sur une piste qui passe par le lit d'une rivière à la nuit tombée avec peu d'essence. La nature nous l'aura bien rendu car laissant derrière nous ce que l'homme à pu construire de plus désolant dans la région, nous avons retrouvé ces paysages merveilleux offert par la nature. Quel fut notre bonheur de découvrir un terrain de camping tout aménagé au milieu de cette vallée. L'apéro face au soleil couchant nous aura permis de nous endormir soulager et excité à l'idée de découvrir Palm Valley le lendemain.