Marathonien !

C'est un post un peu ancien qui attendait d’être publié depuis un moment... Retour sur la fin 2011 !

Le 9 octobre, j'avais rendez-vous avec mon plus grand défi sportif, le marathon de Melbourne. J'avais déjà couru deux semi-marathons cette année et, encouragé par de bons résultats, je m'étais inscrit pour la distance reine, 42,195km !

L'entraînement ne s'était pas passé exactement comme prévu. En plus d'une toxoplasmose qui avait troublé la vision de mon œil droit et m'obligeait à prendre de la cortisone et des antibiotiques, mon genoux droit avait du mal à tenir les entraînements poussés rendus obligatoires par un calendrier compressé (2 mois au lieu de 3). Je m'étais en effet décidé un peu tardivement. Là encore j'ai eu droit à un cocktail des médicaments et même une injection de cortisone dans le genou dans l'espoir que ça tienne pour le jour J.

Ce dimanche matin à 7h, après avoir entendu l'hymne national (ah ces australiens !), le coup de fusil a retenti et j'ai retrouvé ce moment grisant du départ qui mêle toujours l’excitation d'une foule qui part à l'aventure et une légère appréhension face au challenge. Cette fois l'appréhension était plus forte, les problèmes de genoux en tête. Heureusement la playlist comportait de bons morceaux rock et si les jambes allaient souffrir, les oreilles allaient se régaler !

Klara et Victoria m'auront suivi à plusieurs endroits du parcours ce qui m'aura donné un bon encouragement à chaque fois.

Côté course, j'avais évité de fanfaronner avant le départ et l'objectif était de finir. Au 15ème kilomètre, la douleur à mon genou droit se rappelait cruellement à moi et je devais ralentir le rythme sur un bon kilomètre. La détermination aidant, la douleur a finalement disparue et je passais la marque du semi-marathon en pleine forme et parti pour un super temps. J'ai tenu la cadence jusqu'au 30ème kilomètre où je me suis fait rattraper par les coureurs qui allaient officiellement finir en 3h30 (les organisateurs avaient prévu des couples de coureurs avec des ballons à l'hélium attachés dans leurs dos pour marquer le rythme).

La suite a été beaucoup plus dure. J'ai essayé de tenir pendant 3 kilomètres quand je me suis fait rattraper par les coureurs de 3h40 vers le 34ème kilomètre. J'ai finalement dû les laisser partir ne pouvant plus tenir la cadence.

J'ai marché pendant 1 kilomètre au 37ème, pris de crampes et devant une montée qui me paraissait soudainement digne de l'ascension du Mont Blanc. J'ai fini les 4 derniers kilomètres "au mental" comme on dit, toujours avec quelques crampes. Les 4 kilomètres les plus longs, durs et beaux de la vie.

J'ai finalement traversé la ligne d'arrivée en hurlant la joie si fort que Klara, placée plus loin au milieu de la foule, m'a entendu avant de me voir !

C'était, malgré la souffrance, une aventure extraordinaire que j'ai bien envie d'affronter à nouveau... À suivre !

*Depuis, j’ai décidé de m’inscrire au marathon de la Great Ocean Road le 20 Mai 2012 et j’ai commencé l’entrainement !