Le 20 mai, c'était la date de mon deuxième marathon. Cette fois la course allait se dérouler loin des villes. Je m'attaquais au marathon de la Great Ocean Road. 42 km d'une route sinueuse qui longe la côte magnifique entre Lorne et Apollo Bay.
Vue de la plage d'Apollo Bay sur les derniers 14km de course
Première leçon de ricochets !
Elvire s'etait lancée la veille dans un 14km dont elle s'etait bien mieux sortie que prevu !
Mon premier marathon, celui de Melbourne, avait offert un parcours très plat et avait présenté peu de difficultés (à part la distance bien sûr !). Cette fois je m'élançais sur un vrai parcours de montagnes russes.
Pour cette édition, je prenais le départ avec Nolwenn et Romain, deux couvreurs chevronnés. J'avais peu de chance de rivaliser avec une accro des triathlons et un ancien coureur d'Iron Man mais le fait de ne pas partir seul était encourageant. J'avais aussi croisé sur la ligne de départ mon colloc Adrian et ses amis.
Il était temps de voir si les entraînements dans les rues pentues de Sydney allaient pouvoir porter leurs fruits. Cette fois-ci je ne m'étais pas blessé lors de l'entraînement et même si j'avais l'impression de ne pas avoir couru assez de longues distances avant le jour J, j'avais au moins le soulagement de ne pas avoir le genou en vrac comme pour mon premier marathon.
Sur la ligne de départ, j'attendais avec humilité le début de cette aventure avec un peu d'appréhension face à une telle distance, la course faisant 45 km au total ! Rapidement toutefois j'ai retrouvé ces sensations qui font de la course une aventure si particulière : le coup de fusil du départ, la musique rock dans les écouteurs, la foule qui s'élance et les applaudissements.
Cette année nous avons eu de la chance, une belle journée d'hiver s'est offerte à nous et les premiers kilomètres déroulaient un paysage somptueux. Les virages, les montées et descentes s'enchaînaient. J'apercevais déjà au loin les kenyans plusieurs kilomètres devant le gros de la troupe.
La première moitié du marathon s'est bien passée. C'est la suite qui a été plus dure ! J'ai commencé à souffrir un peu après 25 km et beaucoup après 35. J'ai finalement passé la ligne des 42 km en 3h43 minutes, un nouveau record personnel ! À ce moment-là j'étais très heureux mais plus qu'exténué. Il restait encore 3 km pour atteindre la ligne d'arrivée et le centre du village. J'ai dû affronter un des pires moments de souffrance de ma vie. J'ai mis près de 30 minutes pour faire 3 km.
Finalement j'ai traversé la ligne d'arrivée heureux d'avoir accompli ce nouvel exploit même si ça avait au prix d'un moment si douloureux. En grand incorrigible, je n'ai pas pu vite m’empêcher de penser... à quand le prochain... ?
Enfin, pour le retour, on fait un petit détour par les Douze Apôtres, lieux emblématique de la Great Ocean Road qu'Elvire ne connaissait pas encore, avant de manger un petit bout à Port Campbell éclairé par le soleil couchant.
Finalement j'ai traversé la ligne d'arrivée heureux d'avoir accompli ce nouvel exploit même si ça avait au prix d'un moment si douloureux. En grand incorrigible, je n'ai pas pu vite m’empêcher de penser... à quand le prochain... ?
Dans l'ordre d’arrivée
Épuisé mais heureux.
Qu'est ce qu'on ferait pas pour une banane et une pomme gratuite ?
En voil
à une qui rêve déjà de médaille !
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