Après une matinée relativement productive passée à
beaucoup penser à Klara et notre bébé, je suis rentré pour le déjeuner. On a
mangé tranquillement avec les parents de Klara avant de se reposer un peu.
A 14 h45 nous sommes partis pour l’hôpital de Manly
(5 minutes en voiture de la maison !). On a juste eu le temps de prendre
nos marques avant que le travail commence vraiment pour Klara. On avait
plusieurs fois discuté du type d’accouchement dont voulait Klara, plus actif et
mobile que pour Victoria. Ça m’aura donné l’occasion de participer beaucoup
plus, de partager pleinement ce moment si magnifique.
Après 1h30 de travail seulement, Lucille nous a fait
entendre sa voix déjà puissante. Le rush d’adrénaline passé, une fois reçu la
confirmation par les sages-femmes que Lucille allait bien, une immense tension s’est évacuée en
regardant notre fille prendre sa première tétée sur le sein de Klara.
Lucille m’avait sûrement fait le plus beau cadeau
possible : elle était née en bonne santé le jour du terme. Cette naissance
imminente ne m’avait pas laissé le choix d’être présent en France pour dire
adieu à mon petit frère et c’était un vrai crève-cœur. Après coup, j’ai réalisé que cette venue au
monde si belle et si « facile » (je laisse Klara remplacer cet adjectif
par un de son choix), je n’aurais pu la manquer.
Enfin il y eu la présentation de Lucille à Victoria. Pour
un papa qui venait de perdre son petit frère, j’avais peur que cela me soit
douloureux. Là encore mes filles m’ont fait une belle surprise. Victoria était
tellement contente de rencontrer sa petite sœur, si empressée de lui faire des
bisous ou de la prendre dans ses bras que j’ai réalisé à quel point l’amour
fraternel que nous avions l’un pour l’autre, Florian et moi, allait perdurer
dans ces deux petites crapules.
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